Question : Des mesures fortes ont été instaurées par le Département pour que la déviation de Jargeau s’intègre dans son
environnement…
Écologue de l’agence Biotope à Orléans : » Tous les points susceptibles d’impacter la faune et/ou la flore ont été analysés. Le Département a affiché, dès le début, sa volonté de protéger l’environnement, en adoptant une stratégie en plusieurs étapes. D’abord, l’évitement. Le tracé original a été optimisé en termes de continuité écologique en fonction des résultats d’un inventaire faune et flore, dressé en 2010. Il s’est éloigné du territoire des balbuzards pêcheurs, a évité d’interrompre les axes de déplacement de certaines espèces et a contourné une zone de reproduction appréciée des amphibiens. Ensuite, la réduction pour minimiser les impacts sonores, vibratoires… Des mesures d’aménagement du chantier ont été prises et un calendrier d’interventions, en fonction des espèces, a été élaboré. Le but : éviter les périodes clés, comme l’hibernation, la reproduction ou la nidification. Les entreprises retenues sont sensibilisées et savent comment procéder pour s’adapter au milieu et aux espèces. «
Question : Malgré ces précautions, subsiste-t-il encore des impacts sur l’environnement ?
Écologue : « En effet, et c’est là que la troisième étape entre en jeu : la compensation. Tous les impacts qui n’ont pas pu être supprimés ou réduits seront corrigés. Reboisement, création d’habitats relais (mares, bosquets, forêts, talus ensemencés…) pour le développement des espèces. Notre cabinet suit la bonne mise en oeuvre de ces mesures en lien avec les entreprises qui oeuvrent sur le terrain. »
Question : En définitive, il semble que le Département soit allé au-delà des engagements auxquels il était légalement tenu…
Écologue : « Oui. La prise en compte de l’environnement dans ce projet exemplaire se situe bien au-delà des 10 % du montant total de l’opération et traduit un engagement départemental fort, conforme à son ambition qui place le développement durable au coeur du projet de mandat. »